Dominique PASTOR
Né en 1959 dans l’Est de la France, dans un milieu ouvrier fier de ses racines, je n’ai jamais éprouvé le moindre intérêt pour la chose scolaire. Le développement de l’imaginaire à cette époque, ne figurait pas dans les programmes d’une Académie toute empreinte d’une rigidité quasi prussienne. Au contraire, les rappels à l’ordre étaient brutaux pour des rêveurs qui se voyaient parfois offrir un bouquet de phalanges en reconnaissance de leur non participation à la vie de la classe.
Très vite, l’ennui et le détachement du studieux me portèrent vers les littératures de science fiction et de fantastique avec des auteurs magiques comme Dino Buzatti et son « K », Lovecraft, Edgar Poe et ses Histoires Extraordinaires, Jules Verne dont j’ai dû lire tous les ouvrages ou presque (certains à plusieurs reprises).
L’écoute de sons nouveaux (Pink Floyd, Yes, Tangerine Dream…) eut pour effet de m’immerger d’avantage encore dans cette vie désormais tournée vers l’irréel introspectif. Parallèlement, je découvrais l’amour des beautés ma langue natale à travers la poésie, et notamment les textes de Brassens, Rimbaud, Brel, la musicalité de la poésie médiévale. Néanmoins, la littérature classique ne m’a guère emballé, je la trouvais terne et ennuyeuse, mises à part les géniales nouvelles de Maupassant ou les œuvres de Conan Doyle. L’esprit a quand même besoin d’action et il y en a à foison dans la SF. Vers quinze ans, le cheveu gras, le visage rondouillard et boutonneux, je dévorais un nombre incalculable de romans de Science Fiction publiés aux éditions « Fleuve Noir ». Plus tard, Franck Herbert est venu remplir définitivement mon univers onirique avec Dune et sa magnifique saga. Quel Monde incroyable. Quelle beauté dans les paysages désolés d’Arrakis quadrillés par d’immenses vers des sables. Quelle intelligence lorsqu’il évoque les luttes pour le pouvoir, les tractations, les arrangements, la guerre aussi. Et puis, il y a des méchants absolument abominables : le baron Harkonnen et son neveu l’ignoble Feyd Rautha… L’influence de Frank Herbert est absolument déterminante dans mon entreprise littéraire. C’est un pilier, un totem.
Décidemment, la musique, la poésie et la SF m’ont bien fait décoller et délirer. C’est une saine addiction et je la recommande à tous. Plus tard donc, une belle rencontre puis la construction d’un embryon de famille me contraignirent à en finir avec les « petits » boulots, pour intégrer la fonction publique. Si tout ceci peut sembler bien insipide, je dois reconnaître à cette carrière de s’être montrée particulièrement exigeante en matière rédactionnelle. Je crois que j’y ai appris à écrire correctement. A cette époque, j’avais à cœur de fournir des synthèses de qualité, originales par leur traitement, sans pour autant déborder du rigoureux cadre professionnel. J’aime offrir du bon travail. Je déteste par-dessus tout me moquer des personnes qui me lisent et je tiens à respecter ceux qui me font l’honneur de se pencher sur ma prose. Je suis sans cesse en recherche de l’amélioration de mon écriture, de la qualité des histoires proposées. Ce quatrième ouvrage, bien sûr dans le genre SF est, je le sais, très abouti et original par l’univers qu’il décrit ; le sujet, à ma connaissance, n’ayant jamais été abordé. Auteur de trois autres ouvrages publiés aux Presses Littéraires ( SF : Les Vates t.1 et t.2. Fantastique : Le Roman de la Belue) je souhaite rejoindre une maison d’édition spécialisée dans un registre qui me tient à cœur : la Science Fiction.
Bibliographie :
"Les Vates (tome 1 et 2)", SF, Presses Littéraires
"Le Roman de la Belu", Fantastique , Presses Littéraires
Page Dominique PASTOR, Presses Littéraires